Un semeur est un retourneur. C’est un dicton bien connu, mais l’attention portée au semis et une bonne technique de semis jouent un rôle important et sont cruciales pour un démarrage réussi ! Le magazine de l’oignon a interrogé deux entrepreneurs sur leurs expériences, leurs conseils et astuces pour un semis réussi.
BEAUCOUP DE CHOSES ONT CHANGÉ
KEES CLAASSEN, Consultant en cultures et planificateur travail sous contrat
La recherche et l’expérience nous ont appris que le système de semis n’est pas primordial pour la culture de l’oignon, explique Kees Claassen, consultant en culture et planificateur de travaux contractuels chez Heyboer BV à Biddinghuizen. Selon lui, les meilleurs résultats sont obtenus en préparant correctement le terrain et en assurant une bonne gestion de l’eau. « Si vous ne prenez pas soin de votre terre et que vous devez faire face à une mauvaise structure du sol, cela est bien plus déterminant que le type de système de semis. »
M. Claassen constate souvent que la terre est préparée trop finement. « Cette année, nous avons également constaté qu’elle s’argilise beaucoup plus tôt. Avec les semoirs d’aujourd’hui, nous pouvons très bien semer des oignons si le lit de semis est un peu plus grossier. »
Selon M. Claassen, 70 % des oignons que nous semons sont accompagnés d’un additif, tel qu’un engrais de démarrage ou des granulés insecticides. « En ce qui concerne les semoir, nous avons différents systèmes : des lits de 1,5 mètre avec cinq rangées et des lits de 2,25 mètres avec huit rangées. Nous semons également pour les producteurs biologiques. Sur une planche de 4 rangs, nous semons avec un GPS à double orientation, ce qui nous permet de biner avec plus de précision. Il est également possible de semer des rangs de 75 cm sur les billons, mais cela nécessite un semoir de 75 cm de large. »
MARTIJN DERIKX de Derikx Akkerbouw, Entrepreneur à Ysselsteijn
Martijn Derikx, de Derikx Akkerbouw à Ysselsteijn, dans le nord du Limbourg, a commencé à travailler sous contrat dans le domaine des oignons il y a environ 10 ans. L’entreprise se trouve dans une zone de croissance en ce qui concerne la culture des oignons.
Au début, l’entreprise semait chez quelques producteurs d’oignons ; aujourd’hui, elle sème environ 500 ha d’oignons. La société contractante sème avec un semoir de 3 mètres directement derrière la herse rotative, qui ameublit légèrement le sol. Nous semons ensuite sur une surface bien humide, où les graines de la rangée sont bien pressées et reposent dans l’humidité, explique Derikx. L’année dernière, une machine supplémentaire a été achetée, qui peut également être utilisée pour poser des tuyaux d’irrigation en même temps que les semis.
La détermination de la profondeur de semis se fait au feeling, en examinant les conditions du sol combinées aux conditions météorologiques. Dans notre région, nous semons surtout sur des sols sablonneux, mais parfois aussi sur de l’argile fluviale lourde, explique Derikx. « Sur ces derniers, il faut gérer les conditions de manière très différente. Sur les sols sablonneux, nous préférons semer un peu plus profondément (maximum 2,5-3 cm) lors d’un printemps sec, car ces sols se réchauffent plus rapidement et deviennent plus secs. »
En ce qui concerne la quantité de semis, il y a eu beaucoup d’expériences ces dernières années, de trois à plus de quatre unités par hectare. Derikx : « À mon avis, il faut commencer avec suffisamment de plantes et tenir compte du fait que certaines d’entre elles peuvent tomber. De plus, nous sommes dans une région privilégiée en termes de précocité. Nous semons 4,1 unités/ha avec des semences prégermées. Cela permet d’obtenir une levée régulière, de disposer d’un nombre suffisant de plantes et d’être en avance sur la date de récolte. »
Selon l’entrepreneur, les différentes variétés proposées sont de mieux en mieux connues. « À mon avis, on s’est parfois trop concentré sur la quantité maximale de tonnes par hectare, sans toujours se demander si cette variété convenait aux sols (surtout) sablonneux. Grâce à de meilleurs conseils et à de nouvelles variétés plus adaptées aux sols sablonneux, je constate de plus en plus de place pour les variétés Hy dans notre région », conclut Martijn Derikx.